Techniques militaires

Un seigneur de l'alliance (que je ne nommerai pas pour pas le mettre en position gênante! le premier qui relève...) est venu se plaindre de la perte de quelques uns de ses soldats lors d'une légère algarade de début de printemps.

Après enquête, il s'avère que la plupart des soldats en faction ce jour là sur les remparts, s'étaient placés en décalage des créneaux, à savoir du côté ou rien ne les protège!

Mis devant le fait accompli, ce seigneur aurait déclaré: "ah les cons! les cons!"

A méditer...

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Certains d'entre nous se sont étonnés de la virulence de certaines attaques. Manque de diplomatie? manque de tact? manque de goût?

Un détail nous à tout de même mis la puce à l'oreille (c'est pour ça que Cameligna se gratte tout le temps!). lors de l'arrivée d' émissaires pour des tractations pacifiques, ceux-ci ont pour habitude d'attendre patiemment sous nos remparts nos gentils ambassadeurs. Et c'est hélas après seulement quelques minutes de présence qu'ils cessent brutalement toute discussion et s'en retourne bien coléreux dans leur chaumières (parce que nous, nous avons des châteaux, et eux... des chaumières, faut pas déconner!).

Après enquête, il s'avère que dans les nombreuses fonctions de nos soldats détachés aux remparts, ces derniers doivent procéder au nettoyage de leur parcelle de garde. Or, en ramassant les détritus et autres poussières sur nos chemins de ronde, nos soldats... dans un élan d'hygiène bien compréhensible, se tourne vers l'intérieur du château et se baisse dans une commune chorégraphie, présentant ainsi leur postérieur aux personnes venues nous visiter.

D'où leur réaction un peu vive... et notre difficulté à réparer l'outrage!

Il est tout de même bon de constater que nos généraux, en hommes de terrain, ont aussitôt pris les dispositions nécessaires pour faire cesser cet état de fait lors de toute venue d' ambassade.

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Qui de nous n'a pas remarqué, lors d'une attaque en règle, l'efficacité de nos archers en matière de défense.

Or, depuis quelques temps nous recevons de nombreux messages de nos ennemis nous indiquant leur profonde colère de voir leur soldat mourir au combat (pour une juste cause certes...).

Quoi de plus logique! me direz-vous. Seulement voilà, selon des sources sûres de nos amis d'en face, la colère règnerait dans les rangs pour cause de mort aléatoire... Notre curiosité et notre professionnalisme n'ont fait qu'une bouchée de notre énième verre de vin de la matinée. Nous avons donc fureté.

Après enquête, il s'avère que nos latrines se trouve à proximité de nos chemins de ronde et comme nous le savons tous, cela à comme effet, outre la mauvaise odeur (mais tout le monde s'en accommode!), la présence de nombreuses mouches d'une légère teinte bleue (Calliphora vomitoria, pour tous les incultes très peu présents dans notre alliance).

Ces mouches ont la fâcheuse habitude de tournoyer autour de nos braves soldats et en particulier de nos archers lors d'attaques viles et traîtres. Or, au moment fatidique du tir proprement dit, ces insectes gênent la visée pointue de nos artistes qui, par une logique sans faille, ont tendance à tuer le soldat situé à côté de celui initialement prévu. D'ou la requête bien légitime de nos petits guerriers d'en face.

Un général ennemi nous indiquait très justement, sous le couvert de l'anonymat: " C'est çui qu'est visé qui doit mourir! pas son voisin!"

Notre Général en chef, le Général *KANE*, à promis de prendre en considération une nouvelle approche du combat. Il nous a déclaré: "Je souhaite mettre en oeuvre une stratégie moderne de combat, peut être même... et j'ai d'ores et déjà crée un groupe de travail à ce sujet... fermer les latrines pendant la bataille". Prenant une légère pause, il a ajouté: "Nous coloniserons le colon vide... ou nous ne coloniserons pas!"

Dont acte!

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Notre journal étant à la pointe de l'actualité, il nous à sembler nécessaire de nous pencher cette semaine sur la formation de nos troupes! En effet, qui n'a pas un jour, lors d'une attaque particulièrement sauvage, hurler à l'adresse (poste restante...) de nos ennemis, quelques fleurons de la rhétorique militaire!

Nos généraux, soucieux de l'efficacité de cette arme nouvelle, ont décidé d'un commun accord, d'instituer des stages obligatoires de menaces verbales.

Mais! interrogeons plutôt le général *KANE* qui a eu la délicatesse de nous recevoir en son château:

Général? Quel sont vos objectifs quant à l'instauration de ces stages?
Eh bien il s'agit en fait de former nos troupes à l'attaque verbale! Vous n'êtes pas sans savoir que l'affaiblissement moral des ennemis entre à 50 % dans la victoire finale! Nous avons donc décidé de mettre en place ces stages afin de sensibiliser les soldats à ce nouveau type d'arme! Il est d'ailleurs tout à fait possible que tout cela soit suivi d'autres stages complémentaires!

De quel type?
Sans entrer dans le détail, il s'agira vraisemblablement de stages de gestuelles, l'un étant tout à fait complémentaire à l'autre... je ne vous le cache pas!

Cher lecteurs haletants... grâce à une subtile corruption du fonctionnaire de garde dont nous tairons le nom, nous avons pu assister à l'un de ces stages. Quel éblouissement devant cette vingtaine de soldats au garde-à-vous, répétant sans cesse à l'unisson, sous les ordres de leur chef-instructeur, les plus lyriques envolées militaristiques dont je vous donne ici quelques échantillons.

Espèce de gratin de couille de tortue farcie à la merde !

Mes couilles sur ton nez ça fait un dindon!

Mais laissons là nos braves soldats continuer leur formation! Encore une fois, l'efficacité de notre armée n'est plus à démontrer!

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En passant pas hasard devant le château du Creuset appartenant au seigneur Ostridamus, notre attention a été attirée par une affiche placardée près de la tour nord.

Elle dit en substance ceci:

Soldats! Soldeuses!

En tant que Seigneur de ce château! Il est temps de mettre de l'ordre et de la discipline dans nos troupes!

A partir de dorénavant jusqu'à désormais inclus, toute huile bouillante jetée avec force sur nos assaillants se fera avec une huile propre!

Tout soldat, pris en train de faire frire des pommes de terre dans les marmites (dont on se demande bien d'où peut provenir une telle hérésie...), et ce, à l'approche d'une bataille, se verra envoyé en éclaireur au devant des troupes ennemies avec comme seule arme... un épluche patates!

Il est intolérable de penser que nos ennemis on droit à moins de respect que nous! Il ont droit à une huile propre, ils auront une huile propre!


Votre Seigneur
Robert Aloysius Firmin OSTRIDAMUS

Nous avons tenté de joindre par courrier équestre le Seigneur OSTRIDAMUS, pour recueillir les raisons de cette soudaine colère. Le courrier est revenu avec quelques douleurs au fessier et cette réponse laconique: "Tous des patates!"

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Aujourd'hui chers lecteurs, nous allons entrer dans le vif du sujet. Nous allons nous pencher sur une technique qui nous vient de la nuit des temps, mais surtout du plus profond de nous-même, à savoir... le crachat.

En effet, cette belle habitude, venue tout droit de notre éducation la plus reculée... remercions au passage nos parents et grands-parents... nous permet d'avoir une attitude digne et virile face à l'ennemi.

Mais! me direz-vous! quel intérêt cette technique m'apporte-t-elle en cas de bataille? Aussi! vous répondrais-je! Un bien-être moral, une attitude assurée, un charisme débordant et surtout... surtout... une hargne sans retenue aucune avant une chouette mêlée digne de ce nom.

Mais approchons-nous sans tarder du Seigneur kortoridon (qui doit son nom, certes à son papa et à sa maman, mais également au fait que dans sa région natale on ne prononce pas les s d'où la célèbre phrase de sa nounou à chaque diablerie: Qu'est-ce qu'il est Cortaud! Sans oublier qu'il était tellement rapide lors des courses entre gamin qu'on disait sans honte aucune: Il a la tête dans le ridon!, le vélo ayant été inventé bien plus tard).

Seigneur? pouvez-vous nous en dire plus sur le crachat et peut-être nous rappeler les règles essentielles à leur fabrication?

Avec joie! Je tiens à préciser ici que le crachat se prépare longtemps à l'avance, certain puriste allant jusqu'à tomber malade pour une qualité de produit que l'on ne trouve nulle part ailleurs!
Pour commencer, il est important de récupérer un maximum de "marchandise". Pour ce faire, plusieurs courts raclements de gorge s'imposent. Une fois le tout recueilli, il est important d'en placer le maximum à la base de la langue! Et là bien sur, la technique s'avère primordiale. En effet, tel un fouet, la langue va se replier légèrement vers le palais tout en retenant son contenu et d'un coup sec, se rebattre sèchement (si je puis dire...) vers le bas, libérant ainsi avec force et précision notre arme. Voilà!
Ah oui! juste un détail! ne pas oublier d'ouvrir la bouche au moment du tir, sinon tout le processus serait à recommencer, et en temps de guerre on a pas trop le temps voyez-vous!

Restant ébahi devant cette approche pédagogique, nous laissons notre Seigneur (amen!) à son entrainement journalier.

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.... Il tente de faire bonne figure auprès de ses frères d'armes mais il a du mal à cacher sa peur. Il tremble. Ses jambes refusent d'avancer. La charge a lieu et il reste là les bras ballants. Et d'un coup, sans réfléchir, il tourne le dos à la bataille. A peine a-t-il fait quelques mètres, qu'il se retrouve une épée dans le ventre. Aussi surpris qu'étonné, il regarde son agresseur, encore plus surpris en reconnaissant son général et s'écroule doucement à terre dans un dernier souffle.....

En tant que chef d'entre-prises, vous ne pouvez laisser votre armée se gangréner par la lâcheté et la peur. Le sort de la bataille en dépend. Alors nous sommes là pour vous aider !!!

Voici pour vous mes Seigneurs, quelques conseils utiles pour éviter de perdre des soldats dont nous avons tous besoin et les motiver lors d'une bataille. Vous vous trouvez donc à l'arrière de votre armée, un soldat tente de s'enfuir.... Vous avez des solutions:

* L'émulation: Vous souriez et dites "Regarde tes petits camarades comme ils se battent bien, d'ailleurs moi j'y vais aussi tiens! tu viens?"

* La terreur: Vous grimacez et dites " Si t'y retourne pas je t'enferme avec ma femme pendant quinze jours"

* La flatterie: Vous sautillez et dites " Oh! qu'il est beau! qu'il est formidable! Oh! qu'il est extraordinaire! Il va tous nous les tuer nos vilains adversaires! regardez comme il est courageux! Ohhh il est formidable"

*La menace: Vous le pointer du doigts et dites " Tu nettoieras les latrines avec ta langue!"

*Les promesses: vous le suppliez et dites "t'auras un joli casque avec des plumes de toutes les couleurs!"

Bien sur, si rien de tout cela ne fonctionne, nous vous conseillons la solution miracle, effet garantit et immédiat... un bon coup d'épée dans le ventre! voilà!

Bon! pas tout ça! j'ai du boulot moi! j'y retourne!

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Tout le monde le sait... La guerre c'est émouvant!

Encore faut-il savoir la mener! eh oui! mais approchons-nous plutôt de nos deux Seigneurs fraichement émoulus de l'Ecole Nationale des Avf.

Les deux hommes étudient ensemble une carte des positions ennemis. Ils sont concentrés au maximum sur leur mission: Ne pas gagner la guerre, mais au moins gagner une bataille.

Mais approchons-nous encore un tantinet! de quoi parlent-ils?

Dreniack: Bon! je met un ptit drapeau là!
Superbouba: Moi je met des soldats là!
Dreniack: et pis je met un ptit bateau à côté là!
Superbouba: beuh! on a pas de bateau!
Dreniack: et alors! j'ai le droit de jouer moi aussi non?
Superbouba: Heu l'autreuuu! moi aussi j'ai droit, mais on a pas de bateau!
Dreniack: Ah ben voilà! dès que je veux mettre autre chose, Môôssieur veut pas!
Superbouba: Siii je veux bien, mais là on a pas de bateau!
Dreniack: Toi! tu commences à me les pomper!
Superbouba: Ah ouais? ah ouais? ben tiens! je te le coule ton bateau! et toc!
Dreniack: rhoooo! rhooooooooo! ben tiens! paf! jte vire tes soldats à la con!
Superbouba: Général KANE! Général KANE! y a Dreniack qui fait rien que m'embêter! bouhouuuuu!

Heuuu mais laissons là nos fins stratèges à leurs mission, nous voilà amplement rassurés sur le sort de nos batailles et de nos soldats!

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Que d'émotions!

On vient de nous faire parvenir par courrier express, une nouvelle étonnante!

En effet! Un soldat inconnu (pas mort hein! juste inconnu) a, pendant ces heures de repos, créer un chant de guerre. Un chant à la gloire des Fidelis!

Ecoutons plutôt (non non, pas le chien...).

Allons z'enfants des Fideliiiiiiiiiissseuu!
Le jour de boire est arrivééééééé!

Contre nous de toutes les taverneeeeeeeuuus!
la chopine mousseuse est levéééééééeeee!
la chopine mouousseuse est levée!

Entendez vouuuus dans nos villageuuuu!
Muuugir ces féroces bitureuuuux!

Qui vieeennent même sous nos châteauuuux!
Embrasseeeer nos vierges éffarouchéééées!

Aux choooooopes citoyen!
Formeeeez vos assoifééééééés!

Buvoooons!
Buvoooons!

Qu'une bière mousseuuuuse!

Abreeeuve bien nos gavions! nos gavions!

Il va sans dire que ce chant risque d'être repris en choeur par tous nos soldats sur les champs de bataille, tellement il fait monter en nous, non pas des relents fétides d'alcool bien mal assimilés, mais une émotion profonde qui nous chavire le coeur!

Haut les coeurs! et on vomit pas hein!

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Aujourd'hui, nous allons répondre à la question suivante: comment transformer une réaction naturelle de l'organisme en technique militaire?

Rien de plus simple! Ouvrez grand vos oreilles! Agrandissez votre champs de vision et surtout... fermez la bouche!

Combien d'instructeurs se sont échinés à pousser l'entrainement jusqu'à épuisement complet, dans le seul but, louable certes, de faire courir plus vite leur troupe au devant de l'ennemi? Tous!

Eh bien, ces façons rétrogrades seront bientôt à ranger dans les manuels militaires qui serviront, ô combien avec succès, à alimenter avec tant de ferveur, nos cheminées de salon.

Venons-en au fait, la technique militaire proprement dite.

La bataille est proche, les soldats se préparent au combat. Il vous reste une petite heure. C'est le moment ! Faites chauffer du beurre dans une poêle et cuisiner à feu vif toute sorte de champignons cueillis dans la forêt d'à côté et une fois le tout à peine cuit, servez à vos soldats.

Attendez une bonne vingtaine de minutes! Les effets vont vite se faire sentir. Tous les soldats, au moment fatidique de la bataille, seront pris d'une chiasse digne de ce nom et qui dit chiasse dit: course folle pour trouver le meilleurs endroit pour se libérer. Et c'est là ou vous intervenez! Le cadrage est très important dans ce type de situation ! Dès que les soldats se mettent à courir, il vous faut les diriger aussitôt vers les ennemis. Ceux-ci, pris au dépourvu, verront venir vers eux une horde sauvage hurlante, les yeux exorbités, une telle furie qu'ils prendront aussitôt peur et s'enfuiront avec tout de même moins de vélocité que nos courageux soldats qui n'auront plus que l'embarras du choix pour se soulager avec délectation.

Voilà! non non! ne me remerciez pas! c'est tout naturel! quand on peut s'entraider entre valeureux soldats!

Ah oui! au fait! n'oubliez pas de faire parvenir rapidement du papiers à nos soldats pour des mesures de bien être que vous comprendrez aisément. Nan parce que les pauvres feuilles de nos champs n'ont quand même pas mérité ça... les pauvres!

Le journal décline toute responsabilité en cas d'échec de cette technique et conseille fortement à ses lecteurs de faire d'abord un essai sur un petit groupe de soldat.

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Il est 06h30 du matin! Vous vous levez prestement! Vous avez l'oeil vif et le poil soyeux! Vous êtes particulièrement gai et tout vous souris! (surtout la servante qui passe avec son broc d'eau et qui attend aussi impatiemment que vous le moment de vos ablutions!).

Le grand jour est arrivé ! Enfin ! Vous allez recevoir votre compagnon d'arme! que dis-je ! votre alter ego, votre deuxième moi, votre ombre !!! Je veux parler de votre cheval.

Voici quelques conseils pour que ce noble animal devienne pour vous comme une moule à son rocher, une huile à sa noix, un gratin à son Dauphinois, une main à sa fesse.

Au moment de son arrivée, déballez-le doucement. Il a fait un long voyage et il est sans doute irritable (comme quelqu'un que je connais, dont son nom commence par un C, mais que je ne nommerai pas!). Pour le papier d'emballage, gardez-le, on ne sait jamais, ça pourra toujours servir pour un cadeau ultérieur.

Dépliez-le suivant les instructions fournies avec et mettez-le assez rapidement à quatre pattes (ne vous inquiétez pas, on croirait qu'il a fait ça toute sa vie).

Pour établir un premier contact, vous allez devoir lui parler, surtout ne vous trompez pas de côté. Les yeux sont du côté opposé aux longs cheveux posés entre deux fesses. Une erreur pourrait vous coûter chère. En effet, qui ne serait pas horriblement vexé de se faire étudier le derrière comme prélude à une tentative de rapprochement! Donc si vous voulez que ça colle entre vous... prudence!

Une fois la tête trouvée, approchez-vous d'une de ses oreilles et murmurez-lui des mots doux afin que votre empreinte vocale s'inscrive en lui à jamais. Dans le but de vous voir réussir votre premier contact, nous vous proposons un florilège de déclarations pour vous permettre d'être LA meilleure personne qui murmure à l'oreille des chevaux. Les voici donc:

- Que la force soit avec toi!
- J'adore l'odeur du château brûlé au petit matin!
- Mon nom est Grattefesse... James Grattefesse!
- Superbouba disait toujours : La vie, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
- Hunsdon ! nous avons un problème!
- La seule question à te poser, c'est de savoir si c'est ton jour de chance. Alors, fumier, c'est ton jour de chance aujourd'hui ?
- I am the kiiiing of the woooorld!

Bien entendu, cette liste n'est aucunement exhaustive. Le tout étant que votre compagnon reconnaisse immédiatement votre voix quand vous aurez besoin de lui. Et ça risque d'être le cas !

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Toute bataille n'est pas toujours gagnée... hélas ! Sinon ça se saurait !

Nos Seigneurs, toujours soucieux du bien être de leur soldats, parcourent, une fois la bataille finie, le terrain de jeu! Un blessé par-ci, un éclopé par-là, toujours un petit mot de réconfort pour l'un ainsi qu'une tape amicale dans le dos pour l'autre (du style: ça baigne? alors que le soldat nage dans son sang!).

Vous ne le savez sans doute pas, mais tous les rapports de combats qui nous parviennent font l'objet d'une rigoureuse lecture autour d'un Chablis assez frais et l'un de ceux-ci à attiré notre attention (heu pas le chablis, le rapport... quoi que... aussi !).

En effet, dans le descriptif d'une de ces batailles, un détail nous à mis la puce à l'oreille. Il s'avère que les trois premières lignes de soldats ont toutes été décimées par des archers, Le seul hic étant qu'ils étaient tous mort d'une flèche dans le dos.

Notre rillettes vin blanc pouvant attendre, nous effectuons avec illico et presto, notre enquête! (on a tout de même le droit d'avoir des reporters italiens non?).

Après mûre réflexion et un rognon de veau en cocotte arrosé comme il se doit d'un Chassagne-Montrachet, notre flair de fins limiers nous pousse à interroger un survivant :

- Dites mon brave! vous vous souvenez de la bataille du 15 ?

- Celle de Marignan ?

- Ben non andouille ! celle des Brakiosaures !

- Ahhhhh celle-là ?

- Oui!

- Ben non!

- Bon!

Notre farouche volonté de vouloir absolument aboutir à un soupçon de vérité et celui de finir notre terrine de foies de volailles délicatement accompagnée d'un Chinon rouge, nous pousse une nouvelle fois à interroger un autre survivant :

- Dites-moi mon brave ! Z'avez un vague souvenir de la bataille du 15 ?

- C'était pas plutôt au 12 bis ?

- Ben non andouille ! la date, pas l'adresse !

- Ahhhhh ! pour sur que je m'en souvient ! Y a eu un drôle de charivari ! Figurez-vous que les chefs étaient restés à l'arrière pour donner les ordres mais surtout pour déguster un canard au miel et aux épices blotti près d'un Chateauneuf-du-pape il me semble ! Et pour vous dire ! à chaque ordre donné, les premières lignes n'entendant pas très bien, étaient obligées de se retourner pour entendre les ordres ! du coup, elles se sont fait tirer comme des lapins (mais sans moutarde) et dans le dos en plus !

- Voilà donc l'explication !

- Ben oui !

Etant donné le peu d'intérêt que suscite cette enquête, nous avons décidé d'un commun accord de terminer notre travail par des crêpes aux pommes et caramel au beurre salé humidifiées par un cidre de Cornouailles, histoire de ne pas avoir fait tout ce boulot pour rien.

Y a pas! le journalisme c'est dur !

Qu'il est loin le jour ou mon armée brillait de milles feux, marchait au pas et en cadence (un peu comme des oies mais pas tout à fait), tournait la tête à l'ordre donné, chaque mouvement répété à l'infini dans une conjugaison parfaite.

Aujourd'hui, lorsque mes troupes défilent, la cuirasse est mate, la marche traînante et les têtes ne se tournent que lorsque une belle cuisse passe, et encore... A peine s'ils ont tous leurs armes. Les rangs sont parsemés de quelques vides nous rappelant sans cesse qu'une guerre est une guerre et inversement.

Bref ! ne nous apitoyons pas sur notre sort. Il est beau ! Il est enviable! il est !

Vous désespérez de trouver de nouveaux soldats ? Le temps de formation est trop long avant de recevoir des recrues bien fraîches ? Les mères éprouvées refusent de libérer leur progénitures afin de les laisser gambader libre comme l'air dans d'agréables champs de batailles ou ils pourront, sans se faire abusivement gronder, tailler en pièces de gentils ennemis qui ne demandent que ça?

Nous avons la solution ! et gratos en plus...

Nobles Seigneurs ! Mais pourquoi je gueule moi ?
Nobles seigneurs disais-je ! faites défiler vos troupes par beau temps (en fait le temps on s'en fout, mais c'est toujours plus sympa quand il fait beau !). Effectuez un tri sommaire entre vos soldats sains et ceux qui sont blessés, amputés, estropiés, infirmes, mutilés, écorchés, diminués, perclus, invalides (ça devrait suffire). Mettez les de côté.

une fois le tri effectué, concentrez-vous ! le succès de cette entreprise vous incombe !

Pour vous faciliter la tâche, je vous donne un exemple:
Prenez un manchot du bras droit et un autre du bras gauche. Attachez-les ensemble. Vous ne remarquez rien ? Si hein ? j'opine aussi du casque ! c'est merveilleux ! vous vous retrouvez avec un soldat tout neuf et agile de ses deux bras. Je m'ecstasy tout seul ! La joie m'irradie la chausse ! quelle merveilleuse idée !

recommencez l'opération avec des unijambistes et tout ce qui vous reste comme soldats à moitié valides et vous reconstituerez rapidement votre armée à nouveau prête pour des rondes infernales en visite touristique et qui suceront l'ennemi... je veux dire... qui courront sus à l'ennemi.

Toutefois ! (ah ben oui, tout n'est jamais parfait ! regardez ma co-rédactrice...) Toutefois ! pour éviter quelques surprises sur les champs de bataille (non, parce qu'on visite... on visite, mais on se bat tout de même un peu !), ne tentez pas de mettre ensemble:

- Les amputés de la syntaxe : trop compliqué.

- Les amputés d'un hypothétique équilibre hormonal : mission impossible, un surplus d'œstrogènes peut compromettre la déjà fragile organisation de votre armée.

- Les amputés du vit fait bien fait : parce que ça fait mal et de toute façon il ne seront jamais aussi vifs qu'avant ! regardez votre chat...

En espérant avoir répondu à votre tante... à votre attente, je vous prie de croire Seigneurs et Saignantes, à l'expression rude mais non sans ironie, de mes salutations avec cravates, c'est à dire "distinguées".

Et sans modestie aucune, je pense quand même qu'avec toutes ces techniques militaires, si on est pas les meilleurs, c'est à désespérer !

formule mathématique